jeudi 11 octobre 2007

Carrément bien


Après une longue journée de travail, me voici à l'expo d'Annie Bret à Nogent... D'un coup d'œil c'est bon, c'est sympa et chaleureux. L'accrochage est sérieux et sans faute. Mais, faisons un petit tour de l'expo... Voici un pêcheur à ligne sur son carré d'eau; deux poisons rouges semblent être destinés à finir dans un sac plastique de mon poissonnier. Deux chevaux sortent la tête de leur box; point de compétition en vue pour eux. D'ailleurs, ils partiront ensemble vers de nobles pâturages; ils sont les premiers travaux en bas-reliefs d'Annie.




Voici plus loin, plus tendre que jamais des jeunes mamans donnant le goût du lait à leur bébé affamé, vision de femme, de mère, d'artiste. Puis plus drôle, des poulettes jacassent pour une prise de bec inévitable; une petite scène de la famille Poularde... Alors je remarque une Mémé Bretonne, plutôt timide, qui rentre sa tête et joint les pieds en dedans, elle est près de la porte:-"Mais, je connais celle-là.!", me sonne ma mémoire.







Au détour de la grande salle, un Ermite avance lentement en
posant une canne sur un sol absent, puis au loin deux sirènes
rêvent certainement à leur bel Ulysse ou à des marins qui ne
rentrent pas forcément à bon port tous les soirs.
Alors revenons en arrière et petite salle, sur un méga mathématicien désappointé chercheur de H2O qui se questionne sans trouver de réponse au réchauffement climatique, "y plus qu'à voter Al Gore" que je me dit... En avant cependant, devant moi, un grand taureau se dresse pour faire son Minotaure.

Puis surgit une papesse improbable qui lit une bible qui ne parle que d'elle; Plus vite vu une licorne essaie de sortir de son écrin, un marié et sa marié en duo ont chacun leur cadre, un arbre de vie plutôt morose tombe sous mon regard; Une boite pour mal entendant me cause et j'y comprend le dialogue des sourds; En plein milieu, un squelette démesuré me rappelle le fameux "bonjour Martin" de Saint-Agil. Sur le mur du fond, plusieurs corbeaux en attente de leurs fromages font grise mine sur fond gris, je croise encore quelques poules qui attendent, sagement dans leur boite, leur avenir dans nos assiettes, puis un cornu plutôt vert me fait un clin d'œil de travers...

C'est alors qu' un buveur de vin trempe son nez dans un vermeille de bordeaux....C'est déjà l'heure du buffet... Je papote et sirote un champagne qui remonte en bulle, Tout cela me met en fête. C'est la fête à Annie.

Vous l'aurez compris, c'est une mythologie du quotidien qui se tient là... Il ne vous reste quelques jours pour allez voir ce magnifique travail de collage... Comme mon ami me l'a dit "des collages sacrés"... Carré des Coignards.... Carrément bien l'expo d'Annie.

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